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John Renbourn - 8
août 1944 - 26 mars 2015 |
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John Renbourn est
né le 8 août 1944 à Londres, dans le quartier de Marylebone
(probablement la seule chose qu'il ait en commun avec Jane
Birkin, Cat Stevens et Adam Ant).
Il étudie la
guitare classique à la Guildhall School of Music avant
d'être influencé par le mouvement Skiffle et le British Folk
Revival .
Au début années
60 il accompagne Mac MacLeod, et la chanteuse américaine
établie à Londres Dorris Henderson, qui le présentera à des
personnages légendaires du blues US comme T Bone Walker,
Memphis Slim ou John Lee Hooker.
C'est à cette
époque qu'il fait l'acquisition de ce qu'il appelle « a
dance band arch top guitar », une guitare d'orchestre de
danse avec une table bombée. J. Renbourn fait référence aux
british dance bands, ces orchestres de music hall très à la
mode outre Manche dans les années 20 et 30. Il s'agit d'une
SCARTH S1 d'occasion, payée £5. George Scarth vendait depuis
1931 dans son magasin de musique situé sur Charing Cross
Road à Londres des banjos à son nom fabriqués notamment par
le célèbre luthier J.G. Abbott et il est très probable que
lors du déclin du banjo, des guitares marquées Scarth aient
elle aussi été fabriquées par Abbott. Celle de John Renbourn
fait plutôt penser à une guitare fabriquée avant guerre à
Schönbach, dans les Sudètes, une région germanophone de
l'actuelle Tchéquie et un centre important de lutherie,
comparable à Mirecourt en France. Il était fréquent que ces
instruments soient exportés en Grande Bretagne et
portent la marque du revendeur. A partir de 1946, les
populations allemande ont été expulsés de ce qui était alors
la Tchécoslovaquie et la production à repris en Bavière, à
Bubenreuth, avec notamment les marques Framus et Höfner.
L'ancienne ville de l'empire austro-hongrois s'appelle
aujourd'hui
Luby. Si
quelqu'un a des informations supplémentaire à nous
communiquer elles sont les bienvenues. |
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Les reproductions
des pages de catalogues ainsi que de certaines des photos
suivantes proviennent du blog de Stefano Bertoncello :
TWOGGOODEARS |
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Scarth Model S.1. |
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Scarth Model "IMP"
l'IMP était à £
11, la S1 à £ 15 en 1932 (ce qui doit représenter environ £
1000£ actuelles; il y avait aussi une S2 et une S Cello plus
chères au catalogue). |
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Il l'utilise sur
son premier disque solo et sur deux albums enregistrés avec
Dorris Henderson. |
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Il joue quelques
temps par la suite dans un groupe de Rythm and Blues
avec une guitare électrique d'emprunt (modèle non précisé)
et effectue des passages en solo dans les clubs et les pubs
londoniens. Il y fait la connaissance de Bert Jansch, avec
lequel il enregistre un album en duo, et de la chanteuse
Jacqui McShee qui figure sur trois plages de son deuxième
disque solo « Another Monday » en 1966. Il rencontre aussi
le contrebassiste Danny Thompson et le batteur Terry Cox,
qui jouaient avec Alexis Korner. Les membres fondateurs de
Pentangle sont réunis. |
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Pentangle - No Love is Sorrow - Pop Shop - R.T.B. (Belgique)
- Janvier 1973 |
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La Scarth était
d'une fiabilité aléatoire, nécessitant de recaler le manche
en fonction des variations d'humidité avec les moyens du
bord (des bâtons de sucette comme le précise John Renbourn
dans une interview). Influencé par le guitariste Davey
Graham et sa Gibson flat top, il rachète une J50 pour £50 à
un militaire américain en poste sur une base aérienne de
l'OTAN. |
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Pentangle - Hunting Song |
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Il co-fonde
Pentangle en 1967, formation décrite par Danny Thompson
comme « folk-jazz ». Le groupe remporte un grand succès et
se produit devant des auditoires de plus en plus nombreux,
ce qui rend nécessaire de réamplifier les
instruments.
Suivant la technique de l'époque, John Renbourn équipe sa
J50 d'un micro De Armond branché sur un ampli. Mais se
heurtant à des problèmes de Larsen, il fait l'acquisition
d'une Gibson ES335 « dot neck» sunburst, qui sera volée lors
d'un concert à Liverpool à la fin des années 60. |
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Pentangle - Will the Circle be Unbroken - Pop Shop - R.T.B.
(Belgique) - Janvier 1973 |
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On a pu aussi le
voir avec une ES350T et une « Colorsound WahWah » |
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A la dissolution
de Pentangle fin 72, Renbourn continue sa carrière en solo
parallèlement à diverses collaborations.
Il utilise la J50
sur tous ses enregistrements solo publiés sur le label
Transatlantic jusqu'à « The Hermit » en 1976. |
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A ce stade, la
Gibson ne passant plus l'épreuve du studio et devant être
refrettée, J. Renbourn choisit une Guild D55 qui devient son
instrument de prédilection jusqu'à sa collaboration avec
Stefan Grossman en 1977. Celui-ci jouant sur une guitare du
luthier Nick Kukich, c'est à son contact que John Renbourn
va mettre à la retraite sa D55 en 1982 et la remplacer par
une Kukich Franklin basée sur le modèle des anciennes Martin
OM. |
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Il sera par la
suite séduit par le travail du luthier anglais Ralph Bown
(établi à York ) qui lui construit une guitare de style OM
en 1985, puis une OM cutaway en 2008. |
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En 2010 Martin
l'honore d'un modèle John Renbourn signature.
John Renbourn
avait réduit les tournées mais continuait d'organiser des
formations (workshops), notamment dans les Pyrénées où une
session était prévue pour la prochaine rentrée. Il a été
emporté par une crise cardiaque à son domicile le 26 mars
dernier. |
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John Renbourn & Stefan Grossman - The Last Rehearsal |
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Jean-Louis
Francillard avec Marc Sabatier |
26 avril 2015 |